Entrepreneur français, Gilles BABINET est nommé Président du Conseil National du Numérique en 2011 et Digital Champion auprès de la Commission Européenne du Numérique par la ministre déléguée au Numérique Fleur Pellerin en 2012.
A l’occasion de l’évènement « Transformation digitale : le monde change, nous aussi ! » organisé par Locarchives le 08 juin, il évoque les origines de la transformation digitale, ses impacts sur l’organisation des entreprises et propose 4 conseils pour négocier ce virage.
En 1969, la loi de Moore prévoyait que les microprocesseurs doubleraient de taille tous les 2 ans. Elle s’est révélée exacte à 4% près… L’explosion exponentielle des capacités de stockage et de traitement, associée à la baisse des prix, ont largement contribué à la diffusion de la microinformatique et d’internet auprès de 1,3 milliards de personnes en 2000. Aujourd’hui, un smartphone contient plus de puissance de calcul que tous les Etats Unis en 1970 : Une vraie révolution qui concerne tous les secteurs : industrie, logistique, automobile, environnement domestique…
Le Big Data constitue l’autre grande rupture. Le coût de traitement de l’information a été divisé par 70 000 en 15 ans. La capacité à stocker les données associée à la puissance des algorithmes offre une grande agilité, à travers les outils d’analyse et l’intelligence artificielle.
Il s’agit désormais de révéler, prédire et réagir dans un système dynamique. Ainsi le robot qui conduit une voiture est capable de comprendre qu’un piéton traverse et qu’il faut s’arrêter.
La rupture est profonde. Le monde actuel n’est pas incrémental, et l’adaptation requiert de penser de manière totalement différente. Certains acteurs économiques offrent des services gratuits à forte valeur ajoutée basés sur l’intelligence artificielle, comme le correcteur d’orthographe par exemple.
Cette rupture impacte profondément l’organisation des entreprises et leur stratégie de ressources humaines. La logique actuelle, basée sur l’enseignement « traditionnel » obligatoire, la multiplication des niveaux hiérarchiques et le fonctionnement en silo, s’oppose au monde qui vient. Les 50 plus grandes entreprises digitales américaines ont été fondées par des gens qui ont quitté le système scolaire ou ont fréquenté un système alternatif.
De plus, le développement des plateformes offre un très haut niveau de transparence dans l’entreprise. Les systèmes d’information deviennent agiles, et les services offerts : instant messaging, partage de projet, analytics…, créent un nouveau modèle d’organisation. Google par exemple fonctionne avec 5 à 6 niveaux hiérarchiques pour 70 000 collaborateurs !
Ces nouveaux principes de management permettent de réintroduire la prise de risque, l’innovation et l’agilité. Avec pour objectif d’être capable d’interagir avec les utilisateurs par l’intermédiaire de la data pour comprendre l’usage des services et améliorer les offres proposées.
Le monde connecté induit des cycles d’innovation de plus en plus rapides et rapprochés. L’agilité devient indispensable dans un marché qui peut être pertubé par un petit acteur innovant.
L’entreprise se doit de tout penser pour l’utilisateur : le comprendre et lui proposer un service adapté en supprimant les anciennes logiques (marketing, produit…).
La généralisation de la logique de plateforme, permet d’automatiser la relation entre 2 acteurs très différents, par exemple un habitant et un touriste. Il s’agit de ne plus fragmenter la chaine de valeur, afin de proposer des services complets et à forte valeur ajoutée. C’est le cas des prestations de services documentaires, comme les proposent Locarchives par exemple : gérer les archives des entreprises suppose de transporter des cartons, de les ranger… cela suppose également, de façon plus cachée, de pouvoir le retrouver, le restituer au client, le numériser, traiter les données…
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La généralisation de la logique de plateforme, permet d’automatiser la relation entre 2 acteurs très différents, par exemple un habitant et un touriste. Il s’agit de ne plus fragmenter la chaîne de valeur, afin de proposer des services complets et à forte valeur ajoutée. C’est le cas des prestations de services documentaires, comme les proposent Locarchives par exemple : gérer les archives des entreprises suppose de transporter des cartons, de les ranger… cela suppose également, de façon plus cachée, de pouvoir le retrouver, le restituer au client, le numériser, traiter les données…
Gilles BABINET – Entrepreneur
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